Voilà , je suis revenue en France, après 4 ans de parenthèse plus ou moins enchantée en Afrique.
Le retour n'était pas désiré, sauf par mes enfants, et encore....
Je passe sur l'aspect psychologique du retour, pour en venir au coté très terre à terre de l'administratif qui enchante mes journéesÂ
Nous sommes donc une famille avec deux enfants scolarisés. Nous avons eu la chance d'être logé dans un logement de famille, ce qui déjà nous retire une belle épine du pied. Néanmoins, pour ceux qui voudraient savoir comment faire pour rentrer quand on n'a aucun lieu ou poser ses bagages, pas de fiche de paie française, pas de feuille d'impôt, bref rien qui rassure un propriétaire, un ami m'a dit qu'il avait du bloquer sur un compte, en guise de garantie, 1 an de loyer, afin de pouvoir accéder à une location. C'est énorme, et donc, ca se prépare, se planifie.
C'est néanmoins l'étape NUMERO 1, INDISPENSABLE, pour toutes les autres procédures. Car oui, sans adresse, pas d'inscription pour l'école, pas de CAF, rien de rien.
De notre coté, ce fut la scolarité qui, étrangement, pose le plus de problème. A l'heure d'aujourd'hui, à J-3 avant la rentrée, je n'ai toujours pas de collège pour ma grande, et le primaire de la petite se trouve à perpette les olivettes. La cause ? Nous sommes arrivés trop tard (j'étais pourtant là fin juin !), et tout était complet dans nos établissements de secteur. Alors, certes, c'est Marseille, c'est une grosse ville en flux tendu, et je n'aurai sans doute pas eu tant de soucis à Clermont Ferrand ou toute autre ville plus petite. Mais j'aurai bien aimé marcher un peu moins à l'aveuglette....
L'inscription à la sécurité sociale... ca c'est un vrai parcours de combattant. Oh, certes, si vous êtes salariés, ce ne sera qu'une formalité, mais si comme nous vous n'avez pas cotisé ces dernières années, vous devrez attendre trois mois de présence sur le territoire avant de pouvoir y prétendre. Et encore ! Trois mois de preuves ! C'est à dire facture d'électricité, bail, quittance de loyer. Il en faut trois sortes différentes. De notre coté, on s'arrache les cheveux, tout est au nom du paternel, et sa seule attestation ne suffit visiblement pas.... Là aussi, prévoyez vos arrières, si vous le pouvez, avant de rentrer.
La CAF : bizarrement c'est passé comme une lettre à la poste. Quelques formulaires à remplir, trouvés sur le site lui même, un courrier, une réponse quelques semaines plus tard, et nous étions réinscrit, avec un nouveau numéro car oui, si vous partez longtemps, vous ne pouvez pas garder l'ancien.
Les ASSEDICS (ou Pole Emploi) : Vous avez cotisé en France, vous pensez donc pouvoir y reprétendre une fois rentré, que nenni ! Faites bien attention, vos droits chômages sont loin d'être éternels. Je ne suis pas sure de moi à 100% mais il me semble que le temps de "consommation" des droits est de 4 ans. Au delà , ils sont perdus, définitivement jeté dans les limbes administratives. Calculez donc bien votre retour, si votre projet est de compter dessus pour assurer vos arrières. Il existe un numéro accessible depuis l'étranger, vous le trouverez sur le site de Pole Emploi.
Les impots : j'en ferai le retour dès que j'aurai eu le courage d'y aller.
Si vous aussi vous etes rentrés, plus ou moins recemment, j'aimerai beaucoup avoir vos témoignages. Et si je peux répondre à ceux qui se prépare à s'impatrier, ce serait avec plaisir.
Merci !