Réponse à Phil, pour le fun (je n'ai pas retrouvé le blog sur "les pets de vaches"
Les scientifiques, la "vache du futur" et ses rots écolos -Publié par Sylvain Lacombe le Jeudi 10 Avril 2014 à 10h09
Un plan de réduction des émissions de méthane a été proposé fin mars par Barack Obama. Les vaches rejettent actuellement beaucoup de ce gaz malgré elles, mais les scientifiques espèrent bien pouvoir bientôt contrôler la teneur en méthane de leurs rots.
L’objectif fixé par Barack Obama à l’horizon 2020 est de parvenir à réduire de 17% les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis. Dans ce cadre, il a proposé fin mars un plan de réduction des émissions de méthane (CH4). Ce gaz à effet de serre est 24 fois plus puissant que le CO2 et les ruminants – notamment les vaches – en sont d’importants contributeurs. Rien que sur le sol américain, le méthane représente 9% des émissions de gaz à effet de serre.
Pour les scientifiques, il s’agit donc d’arrêter de regarder les trains passer et de trouver une solution à ce problème : la teneur en CH4 des rots (et non des pets, comme on le dit souvent) des bovins devrait bientôt pouvoir être contrôlé.
Les chercheurs se sont donc lancés dans la quête de la "vache du futur" : celle qui n’émettra plus de gaz à effet de serre, qui sera consommable par l’homme, qui sera nourrie par des produits que l’homme ne mange pas, et qui - accessoirement - sera polie et ne rotera plus en public.
Il faut rappeler que 36% des émissions totales de CH4 proviennent du secteur agricole, principalement à cause de la production laitière. Lorsque le fumier émis par les vaches se décompose, ou lorsqu’elles émettent leurs fameux rots, les vaches dégagent du méthane.
Vaccin, sac à dos à gaz, compléments alimentaires
Concrètement, les chercheurs planchent actuellement sur l’alimentation de l’animal. Il s’agit de trouver une molécule ayant un effet direct sur les microbes qui produisent le CH4. Outre ces compléments alimentaires, la recherche s'oriente aussi vers la sélection génétique des animaux. En Asie, un vaccin, qui agirait directement sur les microbes à l’origine de la production de méthane, est à l'étude. La question de la récupération de gaz a aussi été soulevée. Une équipe argentine travaille sur un projet consistant à récupérer les émissions dans un sac à dos à gaz.
Toutefois, toutes ces esquisses de solution n’abordent pas la problématique du financement. En effet, tous ces projets ont un coût très important et demandent une importante technologie. La réponse au problème la plus simple – mais aussi la plus radicale - resterait de réduire drastiquement notre consommation de viande, fromage et yogourt.