Je me permets de reproduire ici un point de vue diff茅rent (d茅j脿 paru sur mon blog) de celui de tous ces messages et articles sur le Mexique le plus souvent n茅gatifs ou "mauvaises vibrations".
On pourra sourire, se moquer etc... Je ne vois pas la vie en rose : je la vois comme tous ceux qui sortent dans la rue la voient. Mon propos n'est pas de nier la tr猫s grande violence au Mexique, mais je suis de ceux qui pensent que bien 茅videmment a c么t茅 de l聮actualit茅 il y a la vie, la vie...
"Lors des derni猫res 茅lections pr茅sidentielles, Manuel Obrador, le candidat de la gauche, avait parl茅 du Mexique comme d聮une 芦 terre d聮amour 禄. Cela avait fait sourire, sinon rire. Mais qu聮en est-il vraiment ? Les mexicains, lass茅s par la violence, ne font plus attention 脿 ce qui se passe sous leurs yeux. Mais un 茅tranger, 脿 fortiori un badaud professionnel, voit les choses diff茅remment, les voit telles qu聮elles sont.
Ici les amoureux des bancs public ne sont pas une chanson, un souvenir 茅mu. C聮est une r茅alit茅 de chaque instant. Dans les parcs, dans les bus, et surtout dans le m茅tro, 脿 l聮entr茅e de stations, sur les quais, dans les couloirs, dans les wagons tout le monde se b茅cote. Surtout des jeunes mais les quadras ne sont pas en reste ni les couple du m锚me sexe sous le regard indiff茅rent des passagers.
Quelques mois ont pass茅. Effet volontaire ou non de cette tendresse, de cet amour, ces jeunes portent un petit paquet pleureur dans une couverture voyante au possible. M锚me s聮ils sont peu fortun茅s, ces couples portent sur le visage le bonheur tranquille et la fiert茅 des gens heureux. On les voit surtout les dimanches, traversant tout Mexico pour partager avec papa-mama le plus beau b茅b茅 du monde.
L聮enfant a grandi et bient么t c聮est le moment de le promener sur Madero, la grande avenue pi茅tonni猫re, ou de jouer sous les fontaines du monument 脿 la Revolucion. On ne refusera pas aux petits Zapatas ou Fridas ni barbes 脿 papas ni glaces ni hotdogs-caoutchouc. Cela comble papa-mama qui revivent leur jeunesse.
Et de fait, le temps a vite pass茅. Les bancs publics sont repeints. L聮enfant grandit, premi猫res 茅treintes, premiers baisers et la boucle est boucl茅e聟 Ces amoureux, ces baisers, ces b茅b茅s, ces enfants courant dans tous les sens, tout ce paysage humain me renvoie 脿 ma jeunesse. Oui le Mexique est une terre d聮amour, il suffit d聮ouvrir les yeux."
