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Allemagne: Olaf Scholz durcit le ton sur l'immigration clandestine

jean luc1

En Allemagne, la question de l'immigration domine le débat politique depuis des mois. Les municipalités se disent débordées par l'arrivée de migrants qu'elles ne parviennent plus à loger. Dans une interview au magazine Der Spiegel de ce week-end du 21-22 octobre, le chancelier Olaf Scholz adopte un ton inhabituellement dur à l'égard de l'immigration clandestine.


Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux


« Nous devons enfin expulser à grande échelle ceux qui n'ont pas le droit de rester en Allemagne. Nous devons expulser plus, et plus rapidement. » Connu pour ses propos modérés, Olaf Scholz semble mettre la barre à droite sur l'immigration.


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Dans son interview au Spiegel, il dit oui à la fin des prestations en liquide pour les réfugiés, une mesure réclamée par les conservateurs allemands pour mettre fin aux virements des prestations vers les pays d'origine.


Le chancelier se dit aussi inquiet pour la stabilité des régimes sociaux, alors que plus de 200 000 personnes sont entrées illégalement dans le pays depuis le début de l'année.


« Ça ne fait pas de nous des brutes. Mais nous avons la responsabilité de veiller au bon fonctionnement de notre société. Cela va de pair avec une certaine fermeté », assure Olaf Scholz. Une fermeté qui pourrait relancer les tensions avec les Verts au sein du gouvernement allemand.    jean Luc1f609.svg

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jean luc1

L'Allemagne a-t-elle tourné le dos à l'accueil des migrants ?  Après deux défaites électorales de sa coalition, le chancelier allemand, Olaf Scholz, adopte désormais une position plus stricte sur l'immigration, en essayant d'intensifier les efforts pour expulser les personnes en situation irrégulière dans le pays.


Au milieu de la panique généralisée des pays européens lors de la crise des migrants de 2015-2016, l'Allemagne de la chancelière, Angela Merkel, ouvrait son pays à un grand nombre de migrants.


Sous l'impulsion de l'ancienne chancelière allemande et de sa politique de "culture de l'accueil", le pays a accueilli plus de 1,2 million de réfugiés et de demandeurs d'asile, entre 2015 et 2016.


Mais face à la recrudescence de l'immigration clandestine en Europe, l'Allemagne se trouve aujourd'hui dans une situation très différente, contrainte de tourner le dos à la "culture de l'accueil" - ou "Willkommenskultur" - dont elle s'enorgueillissait autrefois.


"Nous limitons l'immigration clandestine en Allemagne. Trop de gens arrivent", annonce le chancelier, Olaf Scholz, dans une récente interview au journal Der Spiegel. "Nous devons expulser les gens plus souvent et plus rapidement", ajoute-t-il."L'Allemagne doit accélérer les expulsions des migrants qui ne sont pas autorisés à rester dans le pays", affirme Olaf Scholz. Quelques jours plus tard, le cabinet allemand a approuvé une proposition législative visant à rationaliser le processus d'expulsion des demandeurs d'asile déboutés.


Il s'agit d'un changement de paradigme considérable pour l'Allemagne et pour Olaf Scholz, dont on aurait pu s'attendre à ce qu'il poursuive l'héritage d'Angela Merkel.


"Il y a un changement notable dans la rhétorique et la politique avec l'objectif clair de faire baisser les chiffres de l'immigration", indique, à Euronews, Michael Bröning, politologue et membre de la Commission des valeurs fondamentales du SPD, le parti d'Olaf Scholz.


"Les mesures suggérées comprennent la facilitation des expulsions, des sanctions plus sévères pour les trafiquants d'êtres humains, la réinstallation de contrôles temporaires aux frontières, de nouveaux accords bilatéraux avec les pays d'origine et une extension de la liste des pays considérés comme sûrs. En résumé, il s'agit d'un changement radical de politique qui marque la fin de la "culture de l'accueil" unique de l'Allemagne telle qu'elle s'est manifestée en 2015", ajoute-t-il. Un changement radical de politique après les déboires électoraux


Lors d'une visite de trois jours au Nigeria en début de semaine, Olaf Scholz a demandé au président nigérian Bola Tinubu de l'aider à faire face à la montée en flèche de l'immigration, suggérant un partenariat quelque peu similaire à celui que la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a conclu avec la Tunisie, en début d'année.


L'idée est d'accueillir les personnes expulsées d'Allemagne dans des centres de migration au Nigeria, où elles pourront trouver un abri, des soins de santé et des opportunités d'emplois.


Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'approche de plus en plus stricte adoptée par Olaf Scholz et son gouvernement à l'égard de l'immigration clandestine, après les mauvais résultats obtenus par sa coalition tripartite lors de deux élections régionales organisées au début du mois. Les deux élections régionales ont été remportées par les conservateurs, tandis que l'extrême droite a réalisé des gains significatifs.


Michael Bröning précise qu' "il est impossible de dire si ce changement se traduira directement par un plus grand soutien au gouvernement", lors des prochaines élections.


"Mais il est important de réaliser que le public allemand souhaite que le gouvernement agisse", poursuit-il. "En outre, il est important de voir que le changement de politique ne se produit pas dans le vide, mais plutôt dans le contexte d'un défi croissant lancé par l'extrême droite allemande".Ces derniers mois, l'AfD, le parti allemand d'extrême-droite, est monté en flèche dans les sondages et a remporté d'importants succès électoraux en Bavière et en Hesse.


"Je pense que cette évolution n'est pas atypique des tendances que l'on peut observer dans d'autres partis de gauche et/ou sociaux-démocrates, qui sont depuis des années confrontés à un dilemme quant à la manière de répondre aux défis de la droite radicale populiste", affirme, à Euronews, Kurt Richard Luther, professeur émérite de politique comparée à l'université de Keele au Royaume-Uni.


"Alors que la montée de l'AfD est alimentée par un large éventail de griefs - certains imaginaires et d'autres réels -, l'inquiétude concernant ce qui est perçu comme une immigration incontrôlée a longtemps été une force motrice principale du populisme de droite", souligne Michael Bröning.


Olaf Scholz est désormais soumis à une forte pression pour faire baisser le nombre croissant de demandeurs d'asile dans le pays, alors que le mécontentement à l'égard de la gestion de la situation des réfugiés par le gouvernement ne cesse de croître.


Un récent sondage ARD DeutschlandTrend a révélé que 44 % des Allemands considèrent actuellement l'immigration illégale comme le problème politique le plus important en Allemagne, et auquel les politiciens devraient donner la priorité.


"S'attaquer à ce problème est clairement à l'ordre du jour", assure Michael Bröning.


"Le défi consistera à gérer la crise sans mettre en péril la stabilité de la coalition gouvernementale ou la cohésion entre les partis. Il est clair que tous les sociaux-démocrates et tous les électeurs verts allemands ne sont pas satisfaits des changements proposés. Je pense donc qu'il est juste de dire que nous sommes au début d'un débat, et non à sa fin", souligne-t-il.

Le sentiment des Allemands à l'égard des migrants a-t-il changé ?


En 2015, alors que de nombreux pays européens renforçaient les contrôles aux frontières, il était courant de voir des foules d'Allemands accueillir des milliers de migrants arrivant dans le pays, après un long périple, à travers le Moyen-Orient et l'Europe.


Qu'est-il advenu de cet enthousiasme pour les nouveaux arrivants en Allemagne ?



Malgré le changement de politique du chancelier allemand Olaf Scholz, "de nombreux Allemands sont toujours favorables à l'accueil des personnes dans le besoin et il existe un large soutien en faveur de l'acceptation de la responsabilité humanitaire - sans la nier", a affirme Michael Bröning.


"Cependant, les chiffres ont eu un effet et l'état d'esprit de 2015 a radicalement changé", ajoute-t-il.


Aujourd'hui, le public allemand est largement convaincu que les chiffres doivent baisser "et les réactions à l'escalade actuelle au Moyen-Orient ont joué un rôle important - et inattendu - dans cette transformation du débat", indique Michael Bröning.


"Les rassemblements pro-palestiniens, la vague d'incidents antisémites et la célébration de l'attentat du Hamas dans certains quartiers à forte immigration ont rappelé brutalement que tout ne va pas bien en matière d'immigration et d'intégration. À bien des égards, cela a permis d'ouvrir le discours à une discussion plus nuancée".

jean luc 1f609.svg

francoisdecu

@jean luc1


oui, Merkel ouvrait les portes de son pays aux migrants...


et, oui, Scholz ne peut pas se le permettre...


c est dans la nature des choses: Merkel avait le pouvoir (que lui avait abandonné la SPD (alors qu elle aurait DU contester à l époque, elle était le parti ayant le plus de voix, mais son chancelier en avait plein le bol de la chancellerie autant que de son parti); Scholz voudrait remplir mieux les conditions favorables à une possible réélection!)


et Merkel imposait au pays des convictions personnelles profondes et réelles: fille de pasteur, allemande de l OUEST, ayant passé, en vertu de l engagement familial confessionnel, son enfance en RDA, un pays jaugé en son temps comme membre du tiers-monde, elle donnait priorité à cette conviction par rapport aux égoïsmes politiques et électoraux, tout comme elle le fit avec le nucléaire, source de soucis majeurs de mise en danger de la création divine d une part, et en vertu (justifiée) de ses connaissances scientifiques uniques chez un politicien de ce niveau (excepté M. Tatcher, elle aussi fille de pasteur, et elle aussi ayant eu une formation de chimiste. Celle de Merkel, par contre ne se limita pas à la formation, mais elle exerça comme professeure de chimie quantique à l Université allemande! La chimie quantitique est la science fondamentale du nucléaire, à ne pas oublier! Les autres chefs de gouvernements furent et sont des apprentis sorciers dans ce domaine par rapport à ces deux grandes dames...).


beaucoup d electeurs de Scholz sont plus altruistes qu il n a le droit de l être, car Scholz ne règne pas du tout en maître, les «olives», qui font actuellement la guerre dans leurs uniformes de combats olives, sont suspectés d être très favorables, pas les dirigeants, leur (tumultueuse) base, à la migration pour de multiples raisons... le germe de l ouverture humanitaire est plus chez les olives et socialos qu à droite, et le chancelier sacrifierait ses chances de réélection s il donnait l impression de vouloir ruiner l Allemagne (par des mesures dépensières incontrôlables)!


en outre, l allemand est cachotier, certes (pas de ggogle view etc.) mais déteste tout ce qui est clandestin... faites de l immigration quelque chose d autre que du clandestin, c est pourtant simple!

jean luc1

c'est un autre temps , il y as plus de place pour les clandestins , je le voit chez moi . pour l'expulsion des clandestin , je reste sceptique , d#un coté le gouvernement veut être plus sévère pour les clandestins ,et ouvre  plus pour les travailleurs légaux , j'ai lu la nouvelle loi sur les travailleurs qualifier , il y as du changement . jean Luc 1f609.svg

francoisdecu

très exact! faites (nos chefs d 'état! Ce sont eux qui peuvent le faire! Le parlement européen, lui, ne peut que conseiller) décider par Bruxelles que tout gouvernement a à délivrer des papier-ersatz (ne donnant aucun droit spécifique mais permettant la gestion rigoureuse de l 'état des lieux en Europe) à toute personne vivant en Europe en ayant besoin, et vous n 'avez plus de «sans papier»...


des millions d 'Européens, et, surtout Européennes (car les gus, eux, passaient par la case «service», où on les faisait et servir, et se mettre littéralement à poil vis-à-vis de l 'autorité! Bien sûr que ça donnait des droits plus étendus, ça serait un drame si c 'était l 'inverse comme au moyen-âge!) ont vécu une vie entière comme ça: un simple enregistrement de 3 lignes (le tant est né, de père, et de mère dans un registre d 'état-civil public ou seulement confessionnel, et puis une autre ligne pour le départ final, souvent dans la même commune ou paroisse, et puis c 'était tout quand il n 'y avait ni mariage, ni formation, ni drame familial ni quoi que ce soit.


tout ce cirque de «sans-papier-isme», c 'est pour masquer qu 'aux papiers sont liées des dépenses et que d 'autres doivent bosser à la place des demandeurs pour financer ces / de fréquents abus de leurs impôts, en France parmi les plus lourds au monde...

jean luc1


    très exact! faites (nos chefs d 'état! Ce sont eux qui peuvent le faire! Le parlement européen, lui, ne peut que conseiller) décider par Bruxelles que tout gouvernement a à délivrer des papier-ersatz (ne donnant aucun droit spécifique mais permettant la gestion rigoureuse de l 'état des lieux en Europe) à toute personne vivant en Europe en ayant besoin, et vous n 'avez plus de «sans papier»...

    -@francoisdecu


l’Italie donne des titre de séjour de complaisance , en leur indiquant le Nord ,(France, Suisse; Autriche, Allemagne) les Suisse resserve le dernier compartiment dans la dernière voiture , ne contrôle guère les clandestins , si il demande l’asile  vers le nord ou l'ouest  , résultat les clandestins qui n'en sont plus arrivent en Allemagne . certains arrivent  par avion á Minsk , puis le bus vers la frontiére polonaise ou des pays baltes , ils sont pris en charge par les gardes frontières biélorusses qui encaissent l'argent . oui Olaf Scholz met la barre un peu plus vers le centre  -centre-gauche aux grand dam des écolos .jean luc 1f609.svg