Les employés n’hésitent pas à noter et laisser des avis en ligne sur les entreprises qu’ils ont quittées. Désormais, elles répondent afin de préserver leur réputation. Explications du “Spiegel”.
En Allemagne, quand un salarié n’est pas content de son supérieur, il peut aller se plaindre, voire se défouler, sur des plateformes en ligne comme Kununu, qui permet de noter les employeurs et de laisser des avis. Jusqu’à la pandémie, les entreprises répondaient rarement (seulement dans 15 % des cas). Désormais, cette proportion a doublé, explique le Spiegel, qui souligne que les secteurs de l’assurance, de la banque, du conseil fiscal/économique, des télécommunications et de l’énergie sont particulièrement enclins à répondre aux mécontents.
“Les dialogues entre salariés et employeurs qui naissent ainsi sont parfois aussi passionnants que des nouvelles, certains sont amusants à lire, d’autres dérangeants”, raconte le magazine allemand, qui cite notamment la suggestion d’amélioration “Remplacer le patron”.
Une équipe de recherche autrichienne de l’université d’économie de Vienne et de l’université des sciences appliquées de Krems a étudié l’effet de ces avis sur les candidats potentiels. La question est sensible dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Les chercheurs ont interrogé 1 050 demandeuses et demandeurs d’emploi qui utilisent les portails d’évaluation pour se renseigner sur les employeurs potentiels. La moitié d’entre eux tiennent compte des critiques en ligne avant de postuler, même si les avis mesurés leur importent plus que les éloges dithyrambiques et les critiques acerbes. Face à une évaluation négative, “plus des trois quarts sont prêts à changer d’avis si l’employeur répond de manière convaincante”, résume le Spiegel. Visiblement, les entreprises en ont bien conscience. Wolfgang Mayrhofer, de l’université d’économie et de commerce de Vienne ; aimerait dire aux patrons : “Votre réponse aux critiques ou aux évaluations équilibrées n’est pas seulement destinée à l’évaluateur individuel, mais surtout aux lecteurs.” Une question de réputation en somme dans un marché du travail de plus en plus favorable aux salariés.
Source de l’article
Logo Courrier (Paris) . jean luc 
ps notre guide Allemagne /fr/guide/europe/allemagne/ ,le magazine /fr/-mag/
commentaires: oui elles le font de plus en plus . elles surveillent les réseaux sociaux . certaines critiques sont juste , mais d'autres sont farfelus , il faut savoir aussi que les critiques peuvent avoir de drôle de conséquences pour leurs auteurs