Bien le bonjour Toni,
Pas besoin de me donner du Monsieur, nous sommes tous égaux.
Pour se faire exclure du chômage, il faudrait qu'elle fraude...
La fraude à la domiciliation cible les chômeurs déclarés en tant qu'isolés alors qu'ils sont en réalité cohabitants dans le but de toucher une indemnité de chômage plus élevée. Des sanctions sont prévues par l'Onem, qui après un avertissement, peuvent conduire à une exclusion pure et simple du chômage pour un temps déterminé. Une exclusion des allocations peut durer maximum 13 semaines. En cas de récidive, ces sanctions sont aggravées. Une action renforcée de la police. "La collaboration avec les services de police sera renforcée en ce qui concerne le contrôle des situations familiales".
Remboursement du trop-plein d'allocations
- Le chômeur dont la situation n'est pas régularisée devra aussi être en mesure de rembourser la totalité des allocations qu'il a perçues alors qu'il n'en avait pas le droit. Un problème épineux sera de déterminer depuis combien de mois (ou d'années) le chômeur profite de cette situation. Il devra donc prouver, de bonne foi, qu'il est cohabitant mais seulement depuis un certain temps. Enfin, des amendes pénales sont aussi applicables.
- Pour contrôler les personnes qui déclarent frauduleusement vivre seules pour toucher davantage d'allocations de chômage, le gouvernement a instauré récemment un système de transmission des données de consommation de gaz, eau et électricité. Si ces consommations sont anormalement élevées pour une personne, cela signifiera qu'il y a des soupçons qu'elle ne vit pas seule. Si les personnes ne consomment rien, ce sera le signe qu'elles ont une domiciliation fictive et qu'elles n'habitent donc pas où elles le prétendent.
- Les visites s'effectuant à l'improviste, il peut arriver que le chômeur ne soit pas présent au domicile qu'il aura renseigné à l'ONEM quand l'inspecteur viendra frapper à sa porte. Ce dernier pourra repasser chez lui, toujours sans avertir la personne concernée.
- Le risque d'être pris doit être suffisamment élevé pour décourager la fraude. Le chômeur qui désirerait contester une décision de l'ONEM peut toujours le faire devant le tribunal du travail dans un délai de trois mois.
De ce fait, d’une manière générale, si vous êtes colocataire (marié ou pas) avec d’autres personnes, par exemple des amis ou des cousins, vous êtes indemnisé au taux cohabitant sans charge de famille. Ce taux est moins avantageux que le taux applicable aux chômeurs isolés.
Pour être considéré comme cohabitant, vous devez remplir deux critères :
- un critère géographique : vivre sous le même toit;
- un critère économique : partager les frais et dépenses de la vie courante.
Souvent, les bureaux de chômage se basent uniquement sur une attestation de la commune et sur le registre de la population pour déterminer le statut d’isolé ou de cohabitant d’un chômeur. L’ONEM considère que si vous êtes domicilié à la même adresse que d’autres personnes (autres que les membres de votre famille à charge), vous êtes cohabitant.
Toutefois, certains juges et certains bureaux régionaux de chômage acceptent parfois de considérer un colocataire comme isolé, sur base de la réalité de fait liée à la séparation des dépenses ménagères.
Si vous désirez obtenir le statut d’isolé bien que vous viviez en colocation, vous devez donc prouver que vous ne partagez pas, avec votre/vos colocataire(s), les frais concernant le ménage.
A titre d´exemple, les documents suivants peuvent servir de preuve :
- Des factures et extraits de compte prouvant les paiements séparés des factures, des aliments, des produits ménagers, des vacances, etc.
- Des photos montrant la séparation nette des espaces de vie.
- Des documents prouvant le paiement séparé des taxes de poubelles ou de télévision.
Certains juges estiment qu´un projet de vie commune doit être prouvé pour être considéré comme cohabitant. Ce projet de vie commune ne peut pas être uniquement basé sur le partage des frais de location.
Parfois, une déclaration de vos colocataires peut contribuer à prouver l´absence de ce projet de vie commune.
Il existe en outre deux exceptions. Vous êtes considéré comme isolé par l’ONEM :
- Si vous habitez une chambre dans un immeuble et disposez de commodités communes sans partager de frais avec les autres colocataires;
- Si vous habitez de manière temporaire en maison d’accueil, dans un foyer pour sans-abri ou chez un particulier.