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Bonjour boissybrunella

Si vous n'êtes pas d'une nationalité de l'UE ou de l'AELE, il est pratiquement impossible de venir travailler en Suisse, les permis de travail sont contingentés. Les contingents sont faibles et réservés à des personnes de formation pointue dans des domaines en tension. Niveau minimum master, mieux doctorat.

Dans le cas contraire, vous pouvez venir en Suisse pour trois mois. Ensuite, il vous suffit de trouver un employeur, c'est lui qui fera une partie des formalités administratives.

Mais attention, les réseaux sociaux sont un peu un miroir aux alouettes, sans une bonne formation, les salaires sont bas, compte tenu de la cherté de la vie en Suisse.

Seuil de pauvreté en Suisse pour 2023 je n'ai pas de chiffres plus récent, mais cela ne s'est sans doute pas amélioré (1 CHF ≃ 1,07 €) :

Personne seule : 2315 CHF,

Personne seule + 2 enfants : 3867 CHF,

Couple sans enfant : 3039 CHF,

Couple + 2 enfants : 4051 CHF.

Mettez en perpective les salaires dans le service hôtelier :

Serveur sans formation professionnelle : 3500 CHF,

Serveur avec formation professionnelle : 4000 CHF,

Chef de rang : 4900 CHF.

@mimilebe

Bonjour, merci pour toutes ces informations, pour mon cas je suis résident en Grèce avec bien sûr une carte de résidence valable et qui me permet circuler en Europe.

Je possède une licence en sciences économiques et gestion avec une expérience de 6 ans de travail dans les assurances et dans le secteur export et import je pense je que ça récompense le niveau de Master.

Mon grand souci c'est que je ne parle pas allemand ce qui limite ma recherche que dans les régions Francophones.

Comme Lausanne.

Bonjour  oussamaoueslati936

Ce qui est déterminant, c'est la nationalité.

La carte de résidence vous donne le droit de voyager en Suisse, mais pas d'y travailler.

Je ne voudrais pas être un rabat-joie, mais une licence en sciences économiques et gestion, c'est très courant en Suisse. Je doute qu'il y ait beaucoup de possibilité d'emploi dans ce domaine, à moins d'avoir une expérience dans un domaine particulier, une niche pas encore occupée.

En ce qui concerne les compétences linguistiques dans ce domaine, je dirais que l'anglais est une obligation absolue, tant en Romandie (Suisse francophone) qu'en Suisse alémanique, dans passablement d'entreprise, c'est la langue de travail.

En romandie, le français est obligatoire, l'allemand en Romandie est un avantage.

En Suisse alémanique, l'allemand standard est obligatoire, même si dans la vie courante et aussi au travail, mes compatriotes alémaniques utilisent des dialectes que les Allemands ne comprennent pas.

@mimilebe

Merci beaucoup pour ce bon dialogue et ces informations que j’ignorais, c’est vraiment utile.

Vous avez raison, la formation en sciences économiques et gestion est très courante, et l’anglais est indispensable, avec le français comme un plus.

Mais de mon côté, je vise surtout les entreprises qui s’intéressent au savoir-faire pratique.

Par exemple, j’ai travaillé comme Sales Manager dans une entreprise japonaise en Tunisie, qui exporte des produits agroalimentaires comme l’huile d’olive et les huiles essentielles vers l’Europe (France, Italie, Allemagne, etc.). La Suisse importe justement ce type de produits, donc je pense qu’il existe des entreprises intéressées par ce genre de profil.

Ces produits sont souvent importés directement du Maghreb (Tunisie, Maroc) ou indirectement via l’Espagne ou l’Italie, qui achètent en vrac et les mélangent avec leur propre production pour le marché européen, et c’est pareil pour les huiles essentielles.

Je cite aussi le leaf tobacco que la Suisse importe d’Asie, de Pologne, ou du Pakistan. J’ai de l’expérience dans ce domaine également, ayant travaillé comme directeur des ventes pour une entreprise internationale qui commercialise ces produits en Europe et en Afrique.

Je ne dis pas que le diplôme n’a pas d’importance, mais je pense que l’expérience, le diplôme, la culture et le sens des responsabilités forment un mélange qui rend certaines personnes capables de s’adapter à de nouvelles expériences et cultures.

J’essaie donc de cibler au mieux ma recherche dans ce sens.

Bien sûr, ce n’est pas toujours facile, mais qui ne tente rien n’a rien.

Merci encore pour votre partage, cela me motive à avancer.

Bonjour  oussamaoueslati936

C'est un fait qu'en Suisse, nous n'avons pas la religion du diplôme, hors le premier emploi, c'est surtout l'expérience qui compte.

J'imagine que vous n'êtes pas citoyen d'un pays de l'UE ou de l'AELE, si c'est le cas, vous êtes soumis à contingent.

Sans avoir vraiment les connaissances¹ de votre branche, il me semble que vous avez un profil qui pourrait intéresser un employeur à la recherche de ce profil : expérience de marketing, d'import-export, je pense que vous êtes de langue maternelle arabe, tout en maîtrisant le français (vos écrits l'atteste), j'imagine, compte tenu de votre expérience avec le Japon, que l'anglais vous est familier, bref, vous pourriez intéresser un employeur qui recherche un profil atypique pour la Suisse, un profil de niche.

La première chose pour vous, c'est de trouver un employeur. Ensuite, c'est l'employeur qui devra démontrer à l'administration que vous avez les compétences qu'il recherche et qu'il ne trouve pas en Suisse ou dans l'UE-AELE. Cette démarche permet d'engager une personne soumise à contingent.

À cet égard, je vous conseille de vous inscrire (si ce n'est pas déjà fait) sur : et d'y publier une demande d'emploi.

NOTE

1) Avant la retraite, j'enseignais le logiciel embarqué dans une école d'ingénieurs, c'est-à-dire assez éloigné des problèmes d'import-export.

@mimilebe

Bonjour,

Je vous remercie sincèrement pour votre message récapitulatif qui me concerne ; je le trouve très beau, encourageant, précis et intelligent.

Vous avez deviné juste: je suis effectivement de nationalité tunisienne et actuellement résident en Grèce.

Je tiens également à vous remercier et à vous exprimer mon respect pour votre parcours et votre fonction d’enseignant en logiciels embarqués jusqu’à la retraite. J’espère que vous profitez pleinement de cette période après votre carrière, que vous êtes épanoui et satisfait de tout ce que vous avez accompli, et que vous continuez à réaliser vos objectifs.

Pour être honnête, je n’aime pas beaucoup le mot « retraite ». Je n’y crois pas vraiment, ni à son sens traditionnel. Bien sûr, la retraite existe sur le plan administratif, mais elle ne signifie pas, selon moi, un arrêt de travail ou un arrêt de la réalisation de nouveaux objectifs. Je la vois plutôt comme le début d’années de liberté, offertes par un système que je ne peux pas juger, mais qui permettent de vivre différemment.

Je vous souhaite de belles années de liberté, remplies d’amour, de joie, de nouvelles aventures et de nouveaux objectifs.

Avec tout mon respect et mes meilleurs vœux,

Oussama Oueslati

Note :

Je suis titulaire d’une licence fondamentale en finance et gestion. On l’appelle « fondamentale » car cette formation couvre tous les aspects et disciplines qui interagissent et influencent l’économie, aussi bien sur le plan technique que général.

Nous y étudions des matières variées, allant de la psychologie économique au calcul des risques, de la comptabilité courante à l’histoire des effets économiques, en passant par le commerce, le marketing, la finance, le calcul des intérêts et des amortissements, ainsi que le commerce international.

Après une telle formation, nous devenons non seulement spécialisés, mais également polyvalents.

Parfois, cette polyvalence me fait sourire, car elle me rappelle le film Les Temps Modernes de Charlie Chaplin, où la polyvalence et les machines rythment le quotidien, tout en nous rappelant l’importance de rester humain dans un monde qui avance vite.