Je réponds sur l'existant en Suisse.
La prévoyance vieillesse et invalidité repose sur 3 piliers :
1) Le premier pilier, des assurances sociales obligatoires en Suisse :
- L'Assurance Vieillesse et Survivants (AVS) assure une rente de retraite et le cas échéant, de veuf, de veuve, d'orphelin.
- L'Assurance Invalidité (AI) assure une rente en cas d'invalidité,
- L'Allocation pour Perte de Gain (APG) compense la perte de salaire pour les Suisses astreint au service militaire ou au service civil, les APG couvre également les congés maternité.
Ce sont des assurances très redistributives, les cotisations ne sont pas plafonnées, elles sont dues pour toutes activités lucratives (y compris les jetons de présence). En revanche, les prestations sont plafonnées.
Les cotisations sont paritaires AVS/8,7 %, AI/1,4 %, APG/0,5 %. La moitié 5,3 % au total est payée par l'employé, l'autre moitié par l'employeur.
À l'origine, les rentes devaient couvrir le minimum vital, comme ce n'est plus le cas, l'AVS ou l'AI servent des rentes complémentaires dans les cas de rigueur.
Ces assurances sont organisées sous le régime de la répartition, c'est-à -dire que ce sont les cotisations des actifs qui payent les retraites. Ce sont les travailleurs actuels qui me payent mes loisirs de retraité 😀.
2) Le deuxième pilier est aussi obligatoire, sous réserve d'un nombre minimal d'heures travaillées. Ce sont des caisses de retraite privée. Il y a un minimum de prestations à fournir, mais chaque entreprise offre les prestations qu'elle veut ou peut offrir.
De façon générale les grandes entreprises sont plus généreuses que les PME, lesquelles PME adhèrent en général à un groupement d'entreprises (la vache à lait des assureurs).
En général les cotisations sont partagées 50/50 entre employeur et employé. Certaines entreprises, rares, prennent en charge le 100 %.
En principe, premier pilier + 2em pilier devrait pouvoir couvrir le 60 % du dernier salaire avant la retraite. on en est loin.
3) Le troisième pilier est facultatif, c'est l'épargne individuelle qui peut être défiscalisée. Je ne peux pas trop en parler parce que mon troisième pilier a été constitué par des investissements immobiliers.
Mais il y a, à ma connaissance, deux systèmes :
- Soit un compte bancaire bloqué jusqu'à la retraite (on peut le débloquer, mais le fisc va pointer son nez). Ce compte est investi par la banque en actions/obligations dont bénéficie l'épargnant, mais aussi la banque qui prélève des frais de gestion.
- Soit par le biais d'une assurance-vie avec capitalisation. À mon avis, il vaut mieux un compte bancaire.