Bonjour,
Le pays est assez vaste, la question l'est également.
L'insécurité, telle qu'on la conçoit généralement chez les occidentaux (vol à l'arrachée ou avec agression, cambriolages, etc...) ne concerne, à ma connaissance et pour l'instant que les deux grandes villes, Bobo et Ouaga.
Mais, bon, quelqu'un peut-il citer, de par le monde, d'immenses ensembles urbains où l'on se sente parfaitement en sécurité?
Personnellement, je vis à Koudougou (troisième ville du pays, avec plus de 100.000 hab). Si ce n'est quelques petits voleurs de moto ou quelques cambrioleurs qui sévissent uniquement dans des cour privées ou dans des boutiques dépourvues de gardiens, on ne déplore guère de violences faites aux personnes.
On ne peut donc, à mon sens, parler d'insécurité.
Je rejoindrai Youri, sur le fait qu'ici, un voleur mettrait facilement sa vie en péril.
Évidemment, les choses évoluent et je ne doute pas que, d'ici quelques années, la petite délinquance va aller croissant et que l’appât du gain va les encourager à s'enhardir.Â
Mais comment pourrait-il en être autrement?
"Pensez-vous.... qu'il y ait des problèmes sociaux majeurs?". N'est-il pas un peu osé de poser cette question?
Si l'on considère qu'une grande partie de la population est dépourvue de tout (il a fallu que je vive dans des villages, pour comprendre que "crever de faim", ici, ce n'est pas une expression), alors qu'une minorité étale ses millions et leur crache leur mépris au visage.
Si l'on considère que cette minorité s'est en grande partie enrichie sur le dos du peuple, en tapant dans les caisse de l'état, au vu et au su de tous.
Alors, oui, on doit pouvoir penser qu'il y a des problèmes sociaux majeurs au Faso et que fatalement, ces derniers vont entrainer une recrudescence de la délinquance. L'entrainer et, tout compte fait, la légitimer!!!
Sinon, pour reparler sécurité et agressions physiques, il est des endroits, des occasions, qu'il vaut mieux éviter;
Pour exemple, depuis quelques années, interdiction à été faite aux cabarets à dolo, de s'installer à la fête dominicale de Réo (chef lieu de la province du Sanguie, proche de KDG).
Les joyeuse beuveries des Gurumsi, se terminaient généralement par des rixes inter-familliales ou inter-ethniques, qui occasionnaient de nombreux blessés et parfois quelques morts par arme blanche.
Il est toujours bon, quand on arrive quelque part, de connaitre les points chauds à éviter.
Mais, encore une fois, cette vérité est applicable partout dans le monde.
Comme le fait qu'une fille qui vit dans une grande ville et rentre seule à deux heures du matin, n'est pas forcément en sécurité.
J'ai déjà relaté une agression (dans la rubrique "l'envers de la carte postale Burkinabe", mais c'était parce que j'étais blanc, pas parce que j'étais riche.
Pour conclure, je dirais que dans l'équilibre que je recherche entre liberté et sécurité, le Burkina m'apparait encore aujourd'hui comme un choix idéal!