Je persiste. Certes on ne sépare pas la mère de l'enfant mais lui donner une carte de séjour dans le cadre du rapprochement familial, suffit largement pour cela. L'obtention de la nationalité, c'est autre chose! les critères sont très stricts et restrictifs (en revanche un enfant né d'une µþ°ùé²õ¾±±ôienne ou pleinement reconnu par un µþ°ùé²õ¾±±ôien est brésilien de plein droit).
Attention aussi de ne pas être expulsée avant la naissance. Parce que là , le droit à résidence s'évanouit complètement, surtout si on ajoute le (long) séjour clandestin avant.
Je ne saurais donc trop te conseiller de ne pas faire une publicité excessive dans ton entourage sur ta situation, avant ton accouchement. Parce que le disk denuncie fonctionne fort bien au µþ°ùé²õ¾±±ô. Tu es donc à la merci de n'importe quel maître chanteur, voire d'une personne qui veut simplement que tu débarrasses le plancher.
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Source: guide de droit comparé.
La naturalisation
L’acte juridique de naturalisation est une attribution de compétence exclusive du Poder Executivo et est rendue effectif par résolution de la Division de nationalité et naturalisation du ministère de la Justice.
Peuvent être naturalisés : (nb/ en droit, "peuvent" ne veut pas dire: "doivent"
ceux qui accomplissent les déterminations de la législation en vigueur, étant donné quÂ’il nÂ’est exigé aux originaires des pays de langue portugaise que la preuve de résidence au µþ°ùé²õ¾±±ô pendant un an sans interruption, et preuve dÂ’aptitude morale ;
les étrangers de nÂ’importe quelle nationalité résidant au µþ°ùé²õ¾±±ô depuis plus de 15 ans sans interruption et ayant un casier judiciaire vierge, à condition de faire la demande de la nationalité brésilienne ;
les étrangers qui, selon la législation en vigueur, répondent aux conditions suivantes :
capacité civile, selon la loi brésilienne ;
registre de résident permanent au µþ°ùé²õ¾±±ô ;
résidence sans interruption pendant au moins quatre ans, immédiatement antérieur à la date de la demande ;
exercice d’un métier ou possession de biens suffisants à sa manutention et à celle de sa famille ;
bonne conduite ;
inexistence de dénonciation ou de condamnation en territoire brésilien ou à l’étranger, par crime, emprisonnement (abstraitement considéré) supérieur à un an ;
bonne santé.
La règle pour l’étranger, comme observé, est celle d’avoir la résidence continue pendant quatre ans et la possession de la carte de résident permanent. Les absences du territoire brésilien, pour juste cause ou force majeure, ne nuisent pas à cette règle, à condition d’être acceptées par le ministère de la Justice et si l’addition des périodes d’absence ne dépasse pas dix-huit mois.
Le délai de quatre ans de résidence pourra être réduit, si le candidat remplit l’une des conditions ci-dessous :
à un an de résidence :
avoir un fils ou un conjoint brésilien ;
être fils de µþ°ùé²õ¾±±ôien ;
avoir accompli ou pouvoir accomplir des actions importantes (dÂ’intérêt public) au µþ°ùé²õ¾±±ô, ce qui est jugé selon les critères du ministère de la Justice ;
à deux ans : ceux qui, par leur capacité professionnelle, scientifique ou artistique, sont recommandés ;
à trois ans : posséder des biens immobiliers au µþ°ùé²õ¾±±ô, dont la valeur soit au moins pareille à mille fois la plus grande valeur de référence ; ou être un industriel qui dispose de fonds dÂ’une valeur égale ; ou posséder des quotas ou actions dÂ’une valeur au moins identique, en sociétés commerciales ou civiles, destinées surtout et de façon permanente à lÂ’exploitation dÂ’une activité industrielle ou agricole.
Sera dispensé de la période de résidence, étant exigée seulement la permanence au µþ°ùé²õ¾±±ô pour trente jours, ceux qui :
sont mariés depuis plus de cinq ans avec un diplomate brésilien non retraité ;
sont employés depuis plus de dix ans dans une mission diplomatique ou dans une répartition consulaire brésilienne à l’étranger.
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En gras: ce qui concerne la personne. En gras et en rouge: ce qui concerne le délai de réduction à un an au lieu de quatre, sachant que "peut" ne veut pas dire "doit"
On peut solliciter la naturalisation si on a un enfant reconnu brésilien, sans compter les conditions citées antérieurement (bonne santé, en règle avec la justice, etc.)
On parle de "bonne conduite" et ce sera soumis à l'appréciation d'une commission. Je ne sais pas si un long séjour au µþ°ùé²õ¾±±ô dans l'illégalité sera une situation délictueuse suffisante pour refuser de reconnaître la "bonne conduite"
Dans l'affirmative, pas de naturalisation, si maintien de la carte de résidence pour ne pas séparer la mère de l'enfant.
Il faut aussi savoir si le code pénal brésilien peut punir en théorie (en pratique, on sait que non) d'une condamnation à de la prison pour plus d'un an (ce qu'on veut dire par "abstraitement")