Bonjour Christine,
Oui c'est sans doute une question qui se pose.... mais qui ne s'est jamais posée pour moi, même au début de nos séjours..... - je dirais même que c'est plutôt l'inverse.... j'ai le mal du Vietnam lorsque je suis obligée de rentrer en France pour des visites familiales (même si je suis parfaitement heureuse de retrouver mon fils et sa petite famille) , mais j'avoue que je compte les jours sur le grand calendrier de la cuisine pour savoir quand je repars.
Si on a accepté sans souci toutes les différences qui existent entre son pays d'origine et le Vietnam, si on n'a pas "bloqué" sur la vie, tellement différente, quelquefois même aussi les différences d'éducation, voire la nourriture, les douches avec un trou au lieu d'un bac, les poissons qu'on coupe encore vivants au marché pour montrer qu'ils sont bien frais..... si on a réussi, même en avalant sa salive trois fois, à être quand même heureux d'être là ..... et bien on le sera toujours et le mal de pays restera une expression...
Je reconnais que je pense avoir une certaine amplitude d'adaptation, enfin pour ce qui concerne ce pays - peut être pas pour un pays comme l'Afrique, mais encore... à savoir puisque je n'y suis pas allée, excepté les deux pays du Maghreb communément visités... - Mais concernant les states, le Mexique, une grande partie de l'Europe, peut être moins le Canada où je ne suis pas trop à l'aise... je pense que je n'ai jamais couru pour me précipiter sur la porte de sortie.
Voilà en quelques lignes, non le mal du pays, de mon pays, franchement je n'y pense pas... j'ai tout intégré de ce que j'appelle tendrement "mon pays d'adoption", et ma foi, peut être est-ce de la comédie, mais je pense que la population que je fréquente quotidiennement a bien l'air de considérer à tous points de vue que je fais partie de leur cadre...et a oublié les différences...
Je m'aperçois que j'ai zappé votre question "y a-t-il des endroits du Vietnam où vous retrouvez l'ambiance et les produits du pays"... ben justement ça je ne me suis jamais intéressée, je ne vis pas avec les °µÍø½ûÇøs, le très peu que j'en vois, sont comme moi, déconnectés un peu de la France - je n'ai jamais tenté de reproduire les habitudes, la nourriture, les distractions de mon pays d'origine : je me "fonds" dans la population de là -bas, j'emprunte leurs habitudes, leurs plaisirs, leurs fêtes, et je pense que c'est en grande partie grâce à ça que j'y suis au mieux.
Cordialement - Hoankiem